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Zoom Afrique du 2 septembre 2021

Éthiopie: des drones Mohajer-6 à Addis Abeba.

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Le détachement éthiopien de l’axe de l’Est ne s’amplifie et un rapprochement sans précédent avec l’Iran dans le domaine militaire fait le tour des médias : l’armée éthiopienne utilise des drones Mohajer-6 de fabrication iranienne depuis le déclenchement du conflit dans la région éthiopienne du Tigré.

 

Actualité en Afrique :

  • La Côte d’Ivoire fait une importante découverte de ressources pétrolières et gazières ;
  • Le Bénin fixe à octobre le lancement des travaux de la route cotonnière ;
  • Tanzanie : une embellie pour le trafic portuaire au cours des six derniers mois malgré la COVID-19 ;
  • La 2e exposition économique et commerciale Chine-Afrique prévue en septembre.

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : des drones Mohajer-6 à Addis Abeba

L’Éthiopie, se tourne de plus en plus vers l’axe de l’Est, et prône la fin des ingérences occidentales dans ses affaires pays et c’est le moins qu’on puisse dire !

Il y a quelques jours la Chine a annoncé par le biais de son envoyé auprès des Nations unies, être engagée à continuer à soutenir les efforts du peuple éthiopien pour atteindre la paix et la stabilité.

« La Chine soutient fermement les efforts de l’Éthiopie pour préserver sa souveraineté et son unité nationale, et continuera à soutenir le peuple éthiopien dans la construction de la paix, de la stabilité, du développement et de la prospérité au niveau national », a déclaré Dai Bing, chargé d’affaires de la mission permanente de la Chine auprès des Nations unies, lors d’un briefing du Conseil de sécurité sur la région du Tigré en Éthiopie. »

Mais ce détachement éthiopien de l’axe de l’Est ne se termine pas là et un rapprochement sans précédent avec l’Iran dans le domaine militaire fait le tour des médias ce 2 septembre :

« L’armée éthiopienne utilise des drones Mohajer-6 de fabrication iranienne, depuis le déclenchement du conflit dans la région éthiopienne du Tigré. Les commandants de l’armée de l’air ont admis que leurs forces sont équipées d’avions sans pilote modernes. Les photos qui ont ensuite été diffusées par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed lors de sa visite à l’aéroport de Simara accompagné d’officiers militaires éthiopiens, montraient de nombreux avions sans pilote, très similaires à l’avion Mohajer-6 », lit-on sur le site d’information Al-khanadeq.

Avec une portée opérationnelle maximale de 2 000 km, vitesse maximale de 200 km/h et capacité de vol continu de 12 heures, à une altitude de 18 000 pieds, l’utilisation par l’armée éthiopienne de ces drones pourrait faire craindre plus d’un !

Après tout, l’Éthiopie a très bien montré durant ces derniers mois qu’il reste inébranlable et avance droit dans ses politiques qui consistent à neutraliser toutes tentatives de déclenchement de guerre civile ou interrégionale, mais aussi à s’approcher davantage de l’axe de l’Est et ne plus se soumettre aux diktats occidentaux.

Après avoir lancé un appel mardi 10 août à « tous les Éthiopiens aptes et majeurs » pour rejoindre les forces armées, ce rapprochement avec l’axe de l’Est et notamment avec l’Iran consiste un double échec pour la puissance colonialiste.

 Mais l’échec occidental ne se termine pas là : une information relayée ce 2 septembre accuse l’organisation humanitaire américaine USAID d’acheminer de l’aide non pas envers les Éthiopiens, dont il prétend le faire, mais envers les rebelles tigréens du TPLF.

« Accusée de collusion, voire même de soutien actif aux rebelles du Tigré, l’agence humanitaire américaine a tenu à rétablir les faits à la télévision publique éthiopienne. Oui, les rebelles tigréens pillent les ressources humanitaires dans le nord de la région Amhara, mais non USAID ne les soutient pas », lit-on sur RFI.

Zoom Afrique l’a à maintes reprises dit et redit : ces acheminements sous prétexte d’aides humanitaires envers les pays et régions frappés par la guerre et la déstabilisation enclenché par ce même axe occidental, ne sont rien d’autres que des aides militaires et appuis logistiques pour les rebelles et terroristes interposés.

De son côté, la République islamique tend la main à tous les pays qui font face à l’hégémonie occidentale comme le fait actuellement l’Éthiopie et de plus en plus de pays africains.

Les médias mainstream ont toujours utilisé la voie du dénigrement pour parler des pays africains en général, et ils continuent avec la situation dans la région du Tigré dans le nord de l’Éthiopie.

Ce qui fait que l’Occident s’attend à voir les liens entre l’Afrique et l’Iran se renforcer et la présence iranienne ainsi que russe et chinoise ou encore indienne se fait voir de plus en plus sur le continent africain. Et en plus de ça, les États et les populations africaines montrent de plus en plus d’hostilité quant à la politique néocolonialiste de l’axe occidental. Le clan des Occidentaux s’active pour saper ces initiatives.

Et les coopérations gagnant-gagnant avec l’Iran et les autres pays du bloc de l’Est se multiplient et sont parfaitement bien accueillies par le continent africain.

Le grand bloc de la Résistance dans le monde se renforce et ne laisse qu’un seul choix à l’axe occidental, à savoir, abandonné l’hégémonie et l’unilatéralisme et surtout le néocolonialisme.

 

2. Centrafrique: Touadéra a gagné le pari

En Centrafrique, la première étape de l’installation du comité d’organisation du futur dialogue national est franchie, et ce, au grand malheur de la puissance néocolonialiste qui crie à un manque d’unanimité au sein de ce conseil.

Depuis plusieurs semaines, cet axe déstabilisateur tente via l’opposition, via des accusations portées contre le gouvernement et l’armée, bref... par tout prétexte possible d’entraver ce dialogue, mais Touadéra, mathématicien et intelligent qu’il est, a su encore une fois déjoué tous les complots, et ce, dans le plus grand des calmes et sérénités que ce soit.

Mais l’installation du comité d’organisation du futur dialogue national consiste d’autant plus un échec pour l’axe colonialiste quand on voit la liste des personnalités composant cette nouvelle entité : des représentants des pouvoirs publics, des partis politiques, des confessions religieuses, de la société civile ou encore des experts internationaux. Ce comité devra notamment proposer un chronogramme et un lieu pour ce dialogue national qui doit permettre à tous d’exprimer ses préoccupations.

Quand on regarde mieux cette liste, on voit très bien que les parties présentes dans ce comité, sont en fait des terrains d’infiltration des puissances occidentales au sein des sociétés pour ébranler les fondements des états nations et provoquer un effondrement ou à la limite des déstabilisations…

« Partis politiques » signifie toutes les parties y compris l’opposition, une opposition par le biais de laquelle, cette même force d’occupation a tenté de s’infiltrer dans le pays et de souffler sous les braises de déstabilisations internes.

Confessions religieuses veut dire la voie par laquelle l’axe néocolonialiste a tenté de déclencher une guerre en Centrafrique sous prétexte d’un conflit entre chrétiens et musulmans, entre Seleka et ex-Seleka…

La société civile : en intégrant la société civile au sein de ce comité Touadéra a bel et bien pris en main le contrôle de ces ONG droits de l’hommiste et internationaux qui s’infiltrent dans le pays en ayant de soi-disant des ambitions humanitaires !

Et enfin en intégrant les experts internationaux, le président centrafricain a su domestiquer ces personnes qui agissent dans le sens opposé des États-nations.

D’un autre côté, Touadéra reste sur sa première position : la présidence oppose une fin de non-recevoir à ceux ayant formés la CPC en décembre dernier et qui ont tenté de renverser le pouvoir en janvier.

Par ailleurs, quid de François Bozizé, l’ex-président qui a pris la tête de la coordination de la rébellion ? Sorti de l’accord de paix, il n’est pas question pour les autorités de le voir autour de la table des discussions.

Une fois de plus, le président Touadéra a su comment déjouer les complots visant son pays.

Touadéra a tout calculé : ses rencontres avec les chefs d’État de la région, les coopérations renforcées avec la Russie, la mise en place du dialogue républicain et la neutralisation de toutes tentatives de déstabilisation postélectorales.

Touadéra est un exemple d’intelligence et d’indépendance aussi bien pour son peuple que pour tous les pays du monde. Un président qui a su trouver le bon chemin et qui a su tendre la main à des partenaires fiables comme la Russie et la Chine. Un président tellement fort et charismatique que la France n’ose le critiquer ou menacer directement !

Bref, Touadéra sait comment s’y tenir et contrôle la situation à sa manière.

 

3. Mali: un nouveau scénario pour décrédibiliser l’armée 

Au Mali, le double coup d’État semble ne pas avoir atteint son ultime objectif qui était d’affaiblir l’armée et de tout remettre sur son dos, à savoir la crise économique, l’instabilité et la pauvreté, d’où cet article de lejournaleconomique.com qui pointe à travers un entretien avec Aliou Boubacar Diallo, l’un des candidats à la prochaine présidentielle au Mali, l’armée et son incapacité à résoudre les crises dans le pays.

« Depuis 2012 et l’invasion terroriste dans le nord, le Mali vit une crise sans précédent : insécurité, pauvreté, conflits communautaires, coup d’État, etc. Un véritable bourbier dans lequel il a du mal à s’extirper malgré les aides financières et militaires internationales. Il y a eu également des tentatives politiques de résolution de la crise. On pense notamment à l’Accord d’Alger signé en juin 2015. Mais rien n’a abouti. Le Mali continue de vivre un véritable calvaire, comme frappé par les dix plaies d’Égypte. Ce qui conforte dans leur position, certains hommes politiques qui pensent que seul le développement économique du pays permettra de résoudre tous ces problèmes. Parmi eux, Aliou Boubacar Diallo, président du parti ADP-Maliba. Ce milliardaire malien estime que les armes ne viendront jamais à bout du terrorisme au Mali », lit-on dans cet article.

« On pourra toujours pointer du doigt le jeu trouble de Paris et les complicités de certains États de la région, mais la réalité est implacable. Le terrorisme n’a jamais disparu avec la violence. L’exemple de l’Afghanistan est édifiant à ce sujet. Il faut donc opter pour une résolution politique de la crise malienne », poursuit le candidat.

Il est vrai qu’on pourrait très bien parler de l’exemple afghan dans cette affaire, mais il ne faut surtout pas oublier qu’en Afghanistan, le retrait US n’a été qu’un scénario écrit à l’avance, avec pour but de jouer le jeu d’un retrait grandeur nature, alors qu’en réalité les USA ont laissé 30 000 agents secrets derrières eux pour déstabiliser le pays dans l’ombre.

Le retrait annoncé de barkhane a suivi le même modèle, les agents déstabilisateurs sont toujours présents, alors que barkhane fait profil bas.

Ce modus operandi vise à étouffer l’opposition populaire qui existe depuis plusieurs années contre la présence de Barkhane.

Mais le scénario ne s’arrête pas là : Jeune Afrique se penche ce 1er septembre sur le parcours d’une des figures du M5, membre de l’URD, et le nouveau ministre de la Refondation, qui s’est rapidement imposé comme un élément incontournable du dispositif instauré par le chef du gouvernement. Selon ce média, « il paraît loin le temps où Ibrahim Ikassa Maïga montait à la tribune devant les partisans du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) pour dénoncer l’action du gouvernement. Des mois durant, il a appelé à la mobilisation contre Ibrahim Boubacar Keïta d’abord, contraint à la démission le 18 août 2020, puis contre Bah N’Daw, éphémère président de la transition, et même contre Assimi Goïta, officiellement à la tête de l’État depuis le 28 mai. Mais ensuite, Ibrahim Ikassa Maïga est entré au gouvernement ».

L’article veut clairement faire croire aux lecteurs que les mouvements populaires anti-occidentaux et anti-Barkhane ont baissé leur garde et qu’ils sont neutralisés à jamais, puisqu’ils rejoignent le nouveau « gouvernement ».

Les manifestations continues des Maliens exigeant un retrait des forces étrangères et criant leur soutien à l’armée montrent tout le contraire que ces médias veulent faire croire.

D’ailleurs, ce n’est pas sans raison si, pour garantir sa survie dans un régime de transition, Assimi Goïta a tout verrouillé autour de lui depuis la crise du 24 mai 2021. Il ne s’entoure désormais que d’une poignée de fidèles, au premier rang desquels les camarades du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), qu’il rencontre tous les jours pour « parler de la situation du pays ».

La crainte face à cette résistance populaire persiste et les tentatives des médias mainstream de faire croire le contraire ne valent rien, surtout que le peuple malien a montré à plusieurs reprises qu’il est et restera le maître de son terrain.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV